Carnet de route
Haut-Giffre à raquettes
Le 05/03/2025 par Foresti Valérie
Un week-end dans le Haut-Giffre à raquettes – 1er et 2 mars 2025
De mémoire de cafistes lédonien, cela faisait bien longtemps qu’aucun week-end dans les Alpes n’avait été organisé pour les pratiquants de la raquette à neige.
Pas que le Jura ne soit pas déjà un terrain de jeu magnifique, mais si voir les sommets alpins depuis les balcons du Léman, c’est top, y aller, c’est encore mieux (notamment pour vérifier, que depuis les sommets haut-savoyards, on voyait bien la Dôle !
).
C’est donc à 10 cafistes motivés que nous nous retrouvons ce 1er mars, en fin de matinée au-dessus de Samoëns, aux Allamands (parking du bas à 998 m, celui du haut étant complet). Il fait beau et il ne fait pas trop froid. Le manque de neige nous oblige à mettre les raquettes sur le sac à dos. C’est ainsi que nous prenons, dans un premier temps, la direction du col et du refuge de la Golèse (1662 m), où nous faisons une pause bien méritée. Certains ne résisteront pas à l’appel de la tarte à la myrtille !
Chapelle des Allamands
Refuge de Golèse
Au cours de la montée, nous aurons l’occasion de voir les traces d’avalanches de fond sur les versants exposés au soleil.
Après cette petite pause gourmande, nous chaussons enfin les raquettes afin de prendre la direction du refuge de Bostan (1767).
Au Loin, la Pointe Percée
L’ambiance se fait plus sauvage avec la brume qui s’accroche aux sommets.
Les récentes chutes de neige ont recouvert la trace et le cheminement se fait un peu plus complexe.
Nous croisons un gouffre protégé par une grille.
Nous arrivons en fin d’après-midi au refuge de Bostan où nous installons pour la nuit. Confort assez sommaire (WC à l’extérieur, pas de salle d’eau – il faut se contenter d’un mince filet d’eau froide), mais les gardiens sont sympathiques et de bon conseil.
La cuisine est faite à base de produits frais et bio. Ce soir au menu : salade composée + croziflette (un classique) + délicieux moelleux au chocolat.
Le refuge est surtout peuplé de skieurs de randonnée. Des quelques raquettistes, nous apprenons plus sur les conditions plus en altitude.
Enfin, nous observons plusieurs avalanches de type aérosol sur le versant à l’ombre des Dents d’Oddaz, lesquelles surplombent le vallon qui mène au col de Bostan.
Arrivée au refuge de Bostan
Avant de s’installer pour l’apéro de fin de journée, nous assistons à un magnifique coucher de soleil.
Que demandez de plus ? Un beau lever de soleil ? Et bien le voici…
La température est basse mais que cela ne tienne, il suffira que quelques dizaines de mètres dans les pentes au-dessus du refuge pour nous réchauffer.
Objectif : la Tête de Bostan à 2406 m.
Nous vadrouillons dans le secteur dit de « l’Avouille », sorte de lapiaz parsemé de gouffres dont un célèbre pour sa profondeur : le Gouffre Jean-Bernard, jadis recordman du monde de profondeur.
La petite troupe avance tour à tour derrière moi, Hélène, Jean-Marc et David, ces derniers ayant gentiment accepté de faire à la trace, avec pour consignes de trouver le cheminement le plus facile possible pour ne pas avoir à transpirer ! Pas simple avec le soleil qui est désormais assez haut dans le ciel et le poids des sacs à dos, même déchargé des quelques affaires laissées au refuge.
Aurélie et David, pleins d'énergie !
Vers le sommet
Encore quelques efforts et nous débouchons sur la crête qui doit nous conduire au sommet.
Ce n'est pas l'arête des Bosses, mais il faut rester vigilant car le vent à créer de belles corniches, en face nord, pas forcément visibles lorsque l'on est au-dessus.
Vers 11h30, nous arrivons au sommet : La tête de Bostan.
Sa Majesté, le Mont-blanc, veille sur nous !
Des gens qui n'ont pas l'air mécontent
Nos grignotages vont faire une heureuse de plus : une Niverolle alpine pas très sauvage mais qui a du mal à tenir en place pour la photo !
Ah oui ! j'oubliais ! Depuis la Tête de Bostan, nous voyons bien la Dôle, mais pas seulement : plein nord, la chaîne du Jura s'étale des alpages du Mont-Tendre à ceux du Grand Colombier.
Mais, il est déjà temps de redescendre vers la vallée, non sans avoir testé, à plusieurs reprises les capacités de glisse de nos raquettes dans la neige qui commence à s'alourdir et non sans avoir fait une pause « bière/omelette/salade » au refuge de Bostan, que nous quittons avec regrets (à tel point que certains ont trouvé le prétexte d'y avoir oublié quelque chose pour y retourner…).
16h30 : fin de l'aventure. Retour aux voitures et direction le Jura.
Voilà pour cette première sortie alpine pour la raquette, et sûrement pas la dernière, car maintenant, on est sûr : les Alpes, ce n'est pas réservé aux skieurs.
Merci à Aurélie, Anne, Chantal, Hélène, Jean-Marc, Paul, David, Marion et Nicolas pour votre bonne humeur et votre belle solidarité !
